Mon père a l’habitude de dire que pour faire un bon travail, ça prend de bons outils. Il y a la qualité de l’outil, bien sûr, mais je dirais également – et peut-être plus fondamentalement – les dispositions dans lesquelles celui-ci nous place. Station de travail fixe ou mobile? Ordre spartiate ou désordre créatif? Bulle introspective ou interactions constructives? Esthétique inspirante ou efficacité pragmatique? En ce qui me concerne, trois conditions guident mes choix : simplicité, flexibilité, mobilité.

  • Simplicité : je veux pouvoir concentrer l’ensemble de mes tâches quotidiennes dans un minimum d’équipement, idéalement deux ou trois gadgets qui me suivront partout.
  • Flexibilité : ce minimum d’équipement doit me donner accès à un maximum de possibilités sans avoir à changer constamment de plate-forme.
  • Mobilité : ce maximum de possibilités doit être reproductible en toute circonstance, que je sois à mon poste, dans une salle de réunion, en rencontre sur un autre étage ou en déplacement à l’extérieur.

Je me suis déjà prononcé dans un post précédent sur quelques trucs susceptibles d’aider le professionnel en déplacement. Une partie de cet article portait sur le pénible choix du matériel à apporter et les sacrifices qu’imposent nécessairement les limites de bagages (ou la simple volonté de ne pas avoir à gérer une valise en soute).

Depuis cette publication, le cabinet m’a équipé d’un nouveau portable qui, non seulement m’évite d’utiliser mon ordinateur personnel comme je le faisais parfois, mais me permet aussi d’avoir accès à toutes mes fonctionnalités, comme si j’étais au bureau! Avec ses 1,3 kg et six heures d’autonomie, mon nouveau X1 Carbon est à la fois léger et performant, et m’offre une gamme de fonctions qui ne se retrouvent pas sur un iPad. Après avoir longtemps songé à m’acheter une tablette, d’ailleurs, je réalise que mon portable centralise tout ce dont j’ai besoin de façon avantageuse :

  • Système téléphonique/vidéo IP Jabber – utilisant le même numéro et synchronisé avec mon téléphone de bureau (que je n’utilise plus) – qui permet des appels à la maison sans frais partout dans le monde et offre la possibilité de vidéoconférence avec d’autres utilisateurs de Jabber. La caméra intégrée du portable sert également avec Skype, utile pour parler à sa douce lorsqu’en déplacement.
  • Accès intégral au réseau du bureau par le biais d’une connexion VPN sécurisée dont la clé se trouve directement sur mon Blackberry. Considérant que le Z10 peut agir comme une borne wi-fi avec la fonctionnalité Mobile Hotspot, je puis être aussi efficace qu’au bureau à la maison, à l’hôtel, dans une salle d’attente, ou assis à l’arrière d’une auto sur l’autoroute 20!

L’autre beauté de la chose, c’est que tout est dans le « nuage » (Outlook, DM, iTunes), ce qui veut dire qu’un éventuel remplacement d’équipement – rehaussement, bris, vol ou autre – se fera rapidement et sans souci de perte d’information. J’ai également troqué mon sac de transport plus complexe dans lequel je trimbalais un paquet de trucs « okazou » pour une simple pochette en néoprène.

Mon objectif à moyen terme est de passer en mode « sans papier ». Fini les ordres du jour et les documents de travail imprimés pour les réunions : je copie maintenant tout dans mon calendrier Outlook et je n’ai qu’à ouvrir le « rendez-vous » pour avoir accès à ce dont j’ai besoin. Je peux ainsi chercher une information précise sans avoir à tourner des tonnes de pages, compléter cette information en fouillant sur le web, prendre mes notes directement dans le document, et partager ces notes avec mes collègues en un seul clic.

Un seul bémol, toutefois : les cahiers Clairefontaine qui m’accompagnent depuis deux décennies – les quadrillés, comme Paul Auster – et qui me plaisent tant pour une raison que j’ignore, reposent tristement sur mon bureau, négligés, abandonnés…

Je réalise d’ailleurs que les considérations qui dictent mes choix d’outils au travail sont les mêmes que celles qui m’habitaient en prévision d’une escapade en montagne ou en kayak de mer : n’apporter que le strict nécessaire, prévoir que chaque item puisse assumer plusieurs fonctions, être en mesure de répondre à toutes circonstances.

Simplicité, flexibilité, mobilité.

Bref, mon nouveau joujou et l’infonuagique me permettent de pousser un brin plus loin mon ambition de style alpin!