Un vent de changements profonds souffle dans le milieu juridique depuis une dizaine d’années, particulièrement celui des grands cabinets. La mondialisation s’y fait sentir, là comme partout ailleurs, et les firmes doivent s’ajuster à une réalité à laquelle elles étaient peu préparées.

Plusieurs cabinets canadiens ouvrent de nouveaux bureaux à l’étranger, et les fusions se succèdent pour bénéficier de l’ouverture – et faire face à l’éventuelle compétition – des marchés émergents, dont ceux de la Chine et de l’Inde. Ensemble, les grandes firmes d’avocats présentes à Montréal comptent notamment des bureaux à New York, Chicago, Londres, Paris, Johannesburg, Bahreïn, Moscou, Beijing, Shanghai, Singapour et Sydney.

Le phénomène de l’impartition juridique – legal process outsourcing (LPO) -, particulièrement en mode offshore, suscite certes quelques préoccupations, mais le milieu juridique n’est pas le seul touché par cette réalité. C’est l’ensemble des services corporatifs qui vit le phénomène.

Pour le seul secteur des technologies de l’information, cette sous-traitance outre-mer des services corporatifs (BPO) représentait l’année dernière une somme de plus de 70 milliards de dollars pour l’Inde, selon KPMG. D’ici 2020, ce chiffre pourrait être multiplié par quatre, soit une augmentation de plus de 15 % par année.

Pour l’impartition de services juridiques dans le même pays, on parle d’une manne avoisinant les 200 milliards de dollars en 2009, avec une augmentation de 30 % par année depuis 3 ans (voir la vidéo ci-dessous).

Au delà des seuls coûts, et même à l’ère de Skype et de iChat, il demeure que les principales conditions d’une relation réussie entre le client et l’avocat – un conseiller d’affaires plus qu’un seul conseiller juridique – sont la confiance et l’impression d’un service personnalisé. Deux qualités sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir amplement dans ces pages.

Le document qui suit offre une synthèse intéressante de l’évolution du milieu juridique mondialisé.